Pour la 5e année consécutive, ce challenge créé par IONIS Education Group a rassemblé plus de 1 000 étudiants, issus de sept campus et de trois écoles différentes aux univers complémentaires autour d’une problématique portée par une grande entreprise. Cette année, Sony Music Entertainment France, acteur majeur de la production musicale dans le monde, a demandé aux élèves d’imaginer des solutions innovantes afin d’identifier les succès musicaux de demain. Un défi qu’ils ont su relever avec brio.
Avec la démocratisation d’Internet, l’explosion des réseaux sociaux, la popularisation de la musique composée sur ordinateur et la recrudescence de plateformes musicales, les artistes et groupes peuvent aujourd’hui accéder à la notoriété à une vitesse éclair sans pour autant être monté sur scène ni avoir eu la chance de passer à la radio. Au milieu de cette révolution digitale, le métier des maisons de disques a considérablement évolué. Dénicher des talents demande une ouverture à 360°, multicanal. Si plusieurs milliers de vues pouvaient constituer une garantie solide sur la « viabilité » d’un artiste, aujourd’hui, il doit à la fois allier fans, présence médiatique, renommée auprès des influenceurs et des professionnel, expérience scénique… Autant de paramètres qui compliquent le métier de Sony Music Entertainment, qui doit sans cesse évoluer et s’adapter pour dénicher les talents à venir.
Ce fut tout l’enjeu de l’édition 2018 de cette Project Week qui a réuni des étudiants en école de commerce (ISEG Marketing & Communication School), d’informatique (Epitech) et de création (e-artsup) – trois univers parfaitement complémentaires pour imaginer des solutions innovantes, en équipes : « Dans le sillage de la ‘Creative Technology’, les solutions apportées, pour mieux identifier les succès de demain, réuniront une vision stratégique, une traduction créative et une innovation technologique, à l’image des 3 écoles participantes », explique Marc Drillech, directeur général du Groupe IONIS.
L’équipe vainqueur de cette édition 2018.
Le projet SpotLight est développé par Matthieu Chantepy, Célie Hehou, Sherifa Fahmy, Jeanne Le Roch (ISEG Marketing & Communication School), Jonas Nujaym (e-artsup) et Kyllian Hamadou, Lilian Desvaux de Marigny, Yoann Rey (Epitech).
Des solutions fonctionnelles très abouties
À l’issue d’une semaine de travail, mi-mars, une dizaine de projets a été retenue à travers toute la France, parmi les 200 dossiers présentés (comprenant des supports de communication, une présentation et des créations graphiques). Les étudiants avaient ensuite plusieurs semaines pour les développer. Le 11 avril, la Project Week 2018 s’achevait au siège de Sony Music Entertainment France, à Paris. Face aux directeurs artistiques de la maison d’édition, les groupes finalistes ont présenté, chacun à leur tour, leurs projets. Après délibération, c’est le groupe SpotLight, issu du campus lyonnais qui a remporté l’épreuve pour son outil doté d’un algorithme d’analyse grâce au machine learning. Algorythm du campus bordelais – une plateforme de récolte et d’analyse des données issues des réseaux sociaux, applications de streaming – est arrivée deuxième. À la troisième marche du podium, le Sony Lab (Toulouse), une interface permettant à 3 000 ambassadeurs de donner leur avis. Le projet Talender show (Paris) a reçu le prix spécial du jury pour son outil d’analyse de l’émotion du public.
Le projet Algorythm du campus bordelais
« De véritables utilisations technologiques »
Philippe Gandilhon, directeur de la création de Columbia Records, a tenu à remercier « au nom de la confrérie des directeurs artistiques et détecteurs de talents la pertinence et la qualité des présentations. Vous (les étudiants) nous avez surpris : la qualité de vos applications peut avoir de véritables utilisations technologiques. Aujourd’hui, les artistes s’adressent directement à leurs publics ou aux médias. La concurrence s’installe beaucoup plus tôt. Avoir des outils qui nous permettent d’aller plus vite, c’est une force aujourd’hui ». Pour Pierre Dréau, directeur artistique de Jive et Epic Records, « c’était très intéressant. Leurs solutions sont très abouties et ont une vraie réalité fonctionnelle pour nous. Elles répondent à la problématique de base. Ils ont réussi à comprendre un métier assez difficile à appréhender et à apporter des réflexions assez intéressantes sur la contextualisation des infos et des données. » Parmi ses projets présentés, plusieurs vont être développés avec les étudiants par Sony Music Entertainment et participer à identifier les succès demain. À suivre…
Le Sony Lab, arrivé troisième
Un défi multidisciplinaire et national
Organisée chaque année, la Project Week est un challenge national qui met la pluridisciplinarité à l’honneur. Elle réunit des étudiants de l’ISEG Marketing & Communication School, d’Epitech et d’e-artsup. Dans les sept principaux campus IONIS Education Group, ils travaillent en équipes pluridisciplinaires sur des problématiques concrètes en reprenant les codes du design thinking, basés sur la faisabilité (technique), la viabilité (marketing) et la désirabilité (design). En 2014, ils ont imaginé et développé des applications mobiles autour de la satisfaction client. La Poste en était le partenaire en 2015 et Bouygues Construction en 2016. Pour l’édition 2017, Vente-Privée a invité les étudiants à se pencher sur la manière de faire évoluer l’expérience d’achat de ses membres et améliorer le taux de conversion.