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SpeedHack Epitech x Deezer : une équipe lyonnaise victorieuse

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Depuis la rentrée, Epitech itère un nouveau format de rencontre entre étudiants et partenaires de l’école, afin de continuer à perfectionner les voies très actuelles de l’innovation. Ce format est ce que nous appelons un SpeedHack. TF1 et Sony Music Entertainment France s’y sont déjà prêtés, cet automne pour la première chaine de télévision nationale et cet hiver dernier pour cette grande maison de disques. C’était au tour de Deezer, mercredi 23 mai dernier, d’expérimenter cette journée d’exploration et de co-création.

Les conditions de l’intensité
Le but d’un Speedhack est d’aboutir à des idées de projets clairement pertinents, c’est-à-dire répondant parfaitement aux enjeux et à la problématique délivrés en début de journée. Mercredi dernier, dans les locaux de la troisième plateforme mondiale de streaming musical, le « brief » matinal a consisté à amorcer un processus d’idéation parmi nos étudiants, informés par la même occasion que très vite, coachs et mentors de Deezer et d’Epitech allaient commencer à les interroger sur leurs idées. Pour arriver à la fin de cette journée avec des prémisses de projets de qualité, susceptibles d’être ensuite développés, toujours en partenariat avec Deezer, au sein de notre Hub Innovation.


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Co-construction
Les 5 équipes d’étudiants venus tout exprès pour ce SpeedHack étaient composées de représentants d’Epitech Lyon, Marseille, Paris et Strasbourg, avec 3 membres par équipe (hors celle de Paris qui en comptait 4), tous membres des promos 2021 ou 2022. Du côté de Deezer, François de Sagazan – product manager au sein de l’équipe product features ; Anis Khlif et Romain Hennequin, tous les deux ingénieurs et chercheurs de l’équipe R&D – ont aidé les étudiants en les challengeant.


Un Ancien avec nous
Un quatrième coach était mobilisé, il s’agissait de Pierre Rannou, CEO et co-fondateur de flat.io et Epitech promo 2014. À noter que cette appli de partage de partitions en ligne vient de dépasser le million d’utilisateurs, une belle histoire Epitech qui continue


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(de gauche à droite, l’équipe d’Epitech Lyon, Pierre Rannou, Romain Hennequin et François de Sagazan)


Hyper Lean
En se basant sur le modèle de l’agilité lean start-up, le but d’un SpeedHack est d’affiner voire même de faire pivoter une idée de projet dès qu’elle semble moins pertinente, grâce à la participation de professionnels tout au long de son déroulé. Autrement dit, d’éviter, comme dans le cadre d’un hackathon de partir parfois dans une mauvaise direction et commencer à prototyper une idée qui ne convient pas, parce qu’on pense surtout à finaliser une maquette pour le lendemain.

Une journée fusée, un atterrissage réussi
Une fois bien définies, les coachs ont continué, avec des rendez-vous de plus en plus rapides, à challenger les étudiants sur leurs idées puis la formulation de celles-ci. Il fallait évidemment penser ensuite à pitcher le projet. On se retiendra, pour des raisons de confidentialité évidente, de dévoiler la formulation exacte de la question posée le matin mais à la fin de cette « opération idéation », le président du jury, Manuel Moussallam, head of R&D chez Deezer, a tenu à féliciter nos étudiants : « j’ai beaucoup apprécié ce que vous avez fait ».

Correspondance idée et intérêt métier
« L’angle que vous avez quasi tous pris, comment susciter plus d’interactions et d’émotions quand on utilise notre service et comment ajouter plus de « social », c’est un sujet hyper important chez nous. Concernant le projet vainqueur, je suis personnellement content que ce soit lui parce que je vois très bien comment l’implémenter dans notre produit. Cette proposition me paraît très, très intéressante ».

Des récidivistes
Et ce projet, c’est un projet d’arbre neuronal né de la collaboration de 3 grands amateurs de nos évènements en lien avec la musique : Kyllian Hamadou, Lilian Desvaux de Marigny et Florien Berthier qui avaient participé au SpeedHack de février avec Sony Music Entertainment France puis à la Project Week 2018 qu’ils ont remportée avec leurs camarades des autres écoles lyonnaises du Groupe IONIS. Ils sont tous les 3 d’Epitech Lyon, de la même promo 2021.


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(de gauche à droite, Kyllian, Florian et Lilian, en plein pitch)


Expérience
Comme le reconnaît Kyllian, « on commence à avoir l’habitude, on a maintenant les bons réflexes et on a eu une bonne idée, je pense, dès le début ; on s’est très vite organisé, on a pas mal débriefé aussi avec les coachs de chez Deezer et Pierre ». « On est très vite tombé sur une idée qui nous parlait à tous les trois, on a avancé vite, du coup », confirme Florian. Le mot de la fin (provisoire) est pour Lilian : « c’est toujours un plaisir de revenir à Paris pour ce genre d’événement (sourires) et comme dit Killian, on acquiert de l’expérience ».

Parole d’un néophyte
Cyril Chaillan fait partie avec Baptiste Roubieu et Nils Cambreleng de l’équipe arrivée deuxième, venue d’Epitech Marseille (même promo 2021) : « je n’avais jamais fait d’hackathon en sachant qu’aujourd’hui c’en n’était pas vraiment un ; en tout cas, c’est la première fois que je fais quelque chose comme ça : trouver des idées si rapidement, ça peut être intimidant, mais on a réussi ». Sentiment confirmé par Vincent Salamand, head of product features chez Deezer : « leur projet est faisable même si plus difficile en termes de développement mais à part ces considérations, leur idée est une idée clairement dans l’air du temps, moderne et très « engageant » pour l’utilisateur… Leur présentation était aussi très bien ».


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Human after all
« Ce que j’ai aimé, poursuit Vincent Salamand, c’est qu’on a eu beaucoup de propositions sur les interactions, le feeling et les émotions. C’était même quasi un fil rouge entre tous les projets, décliné différemment ». Constat repris par Pierre Rannou : « ce côté social, que l’on a bien senti dans toutes leurs idées démontre ce vrai gros « trend » que l’on sent s’imposer dans l’industrie musicale au sens large. Cette volonté de trouver quelque chose de qualitatif à travers l’interaction humaine et plus seulement via un algorithme… Personnellement je trouve ça super bien, tous ont « focus » là-dessus ».

Bravo et à bientôt
On rappellera enfin les mots qu’il a adressés à tous nos étudiants avant de se séparer : « de mon point de vue d’Ancien de l’école, je trouve que la qualité de ce que vous avez présenté est assez folle compte tenu du peu de temps à votre disposition. Vos pitchs ont été très qualitatifs, agréables à regarder et écouter. Et donc : bravo ». Une belle journée.


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IONIS Mag #38

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Le 38e IONIS Mag vient de sortir.

Au sommaire de ce nouveau numéro :

  • Le Grand Entretien avec Elisabeth Moreno. À la tête de Lenovo France, cette « rôle-modèle » assumée revient notamment sur son parcours, l’évolution du management et la place de la mixité dans le monde de l’IT.
  • Un dossier dédié à l’entrepreneuriat avec 20 idées qui changent le quotidien, portées par des étudiants et Anciens du Groupe
  • Un focus sur les remises des diplômes des promotions 2017 des écoles
  • Le palmarès du challenge Open ISEG IX
  • Le bilan de la Project Week 2018 réunissant des étudiants de l’ISEG Marketing & Communication School, d’Epitech et d’e-artsup autour d’un défi lancé par Sony Music Entertainment France
  • Le lancement de IONISNEXT
  • Un retour sur l’édition 2018 du Printemps du Sang
  • Un quiz de l’été spécial digital
  • Et toutes les rubriques habituelles…

Bonne lecture !

 

« Être un rôle-modèle, c’est une responsabilité »

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Elisabeth Moreno dirige la branche française de Lenovo, l’un des principaux constructeurs mondiaux d’ordinateurs. Personnalité de conviction et d’engagement, elle se bat sans relâche en faveur d’une plus grande diversité, aussi bien culturelle que de genres. Carrière, management, entrepreneuriat, place des femmes en entreprise…, entretien avec « une battante du business » convaincue que les nouvelles technologies vont améliorer le monde.

> Grand Entretien extrait du IONIS Mag n°38

(Crédit : Gousset – Cité de la Réussite)

Comment définiriez-vous votre rôle ? Comment gère-t-on une société comme la vôtre ?
Elisabeth Moreno : En tant que présidente de la filiale française de Lenovo, j’ai la responsabilité, avec mes équipes, d’évaluer la stratégie de développement de notre société en France. Tant d’un point de vue commercial et marketing, financier, que managérial, technique… Le monde des technologies étant extrêmement compétitif, nous avons naturellement l’objectif d’avoir un positionnement fort sur le marché. Comme j’ai la responsabilité la plus importante, cela implique que je connaisse les rôles et missions de chacun. C’est pour cela que j’aime prendre la métaphore du chef d’orchestre : il ne joue d’aucun instrument, mais il fait en sorte que l’ensemble soit le plus harmonieux possible, que chacun sache ce qu’il doit faire, à quel moment. En quelque sorte, je lis, écris et interprète la partition avec l’ensemble de ceux qui composent la société afin que Lenovo rayonne.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette mission ?
L’humain, définitivement. J’ai choisi le management, car ce que j’aime le plus, c’est le travail en équipe : développer les personnalités et les carrières, amener mes collaborateurs au-delà de ce qu’ils pensaient être capables de réaliser, porter un objectif commun, donner une vision et partir ensemble à la conquête de ce but.

Outre le leadership, quelles qualités vous ont permis de construire votre carrière ?
Pour occuper ce type de fonction, il faut avoir un esprit entrepreneurial. Si vous n’aimez pas l’entreprise, les nouveaux projets, le changement et si vous n’avez pas l’esprit de conquête, vous ne pouvez pas réussir. La passion est importante, mais elle doit perdurer. Je suis naturellement optimiste et enthousiaste dans tout ce que j’entreprends. Il faut être curieux et avoir l’envie d’apprendre de nouvelles choses. Le monde entrepreneurial évolue en permanence : on n’est plus entrepreneur comme on l’était il y a 15 ans. J’aime les choses qui bougent régulièrement. Enfin, il faut du courage et de la ténacité : j’aime les résultats, car si l’on passe 8 à 10 heures par jour dans son travail, autant que cela serve à quelque chose.

« C’est facile de parler de diversité et de mixité, mais au fond, ce n’est pas si naturel que cela »

Votre parcours professionnel a justement débuté par une expérience entrepreneuriale. Que vous a-t-elle apporté ?
Mon premier job a été de créer une entreprise familiale dans un domaine qui n’avait rien à voir avec mes études de droit : le bâtiment. Cette expérience m’a apporté le sens des responsabilités et la rigueur. Quand vous êtes responsable d’une vingtaine ou d’une trentaine de personnes et, en quelque sorte, de leurs situations familiales, vous réalisez tout de suite qu’il est important de réussir. Ces responsabilités limitent votre droit à l’erreur. Si vous vous trompez, vous embarquez d’autres individus avec vous. J’y ai aussi appris le sens de l’humain : une entreprise est d’abord faite d’hommes et de femmes. Sans ceux qui la dirigent, travaillent pour elle et la font vivre au quotidien, elle n’a pas de sens, surtout dans le cas d’une petite entreprise. Cette expérience m’a enfin appris que le client est au centre de tout. Sans client, vous n’avez pas d’entreprise. Toute entreprise se crée sur un besoin ou service à rendre. Satisfaire nos clients et répondre aux besoins de notre société est extrêmement gratifiant et stimulant au quotidien.

Qu’est-ce qui vous a poussée à reprendre ensuite vos études ?
Après une dizaine d’années dans mon entreprise, j’ai décidé de rejoindre un grand groupe. Sur place, j’ai réalisé un décalage. En effet, je côtoyais des diplômés issus de grandes écoles de commerce, ayant réalisé de brillantes études. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose. Étant tombée dans le business par hasard, sans l’avoir anticipé, je maîtrisais la pratique, acquise grâce à ma précédente expérience, mais j’avais besoin de la théorie pour pouvoir la compléter. Avoir les mêmes codes, les mêmes cartes et parler le même langage de mes collègues me paraissait très important pour progresser plus facilement. C’est pour cela que j’ai suivi un Executive MBA.

Elisabeth Moreno aux côtés de Maurice Lévy, ancien PDG et actuel président du conseil de surveillance de Publicis, lors de la Cité de la Réussite 2017
(Crédit : Gousset – Cité de la Réussite)

 

Encouragez-vous ainsi vos collaborateurs à se former tout au long de leur carrière ?
C’est essentiel. D’autant plus aujourd’hui. Le monde de l’entreprise a fondamentalement changé. Les écoles ont également transformé la manière dont elles enseignent et forment. Il y a une vingtaine d’années, vous arriviez dans le monde professionnel en ne sachant pas vraiment ce qu’était une entreprise. C’est en fréquentant l’ESSEC que j’ai découvert le lien qu’il pouvait y avoir entre l’école et l’entreprise. J’encourage mes collaborateurs à se former en permanence. D’ailleurs, c’est ce que je fais à mon poste aussi. Le monde évoluant vite, si vous restez sur vos acquis, vous loupez des opportunités.

Comment le management évolue-t-il ?
Le management en mode vertical et hiérarchique a complètement changé. L’organisation est devenue beaucoup plus horizontale. L’époque du comité de direction qui décide, commande et contrôle est révolue. La notion de travail collectif est devenue extrêmement importante. C’est pourquoi j’aime beaucoup le slogan du Groupe IONIS : « Former la nouvelle intelligence des entreprises. » Nous sommes sortis de l’exécution simple, bête et méchante : chaque individu a envie de donner du sens à ce qu’il fait au quotidien. Cette intelligence collective et le travail collaboratif doivent être source de performance et de bien-être – mon rôle est aussi de m’en assurer. Au travail, les nouvelles générations n’ont pas le même état d’esprit que les anciennes. Vous n’allez pas travailler juste pour gagner un salaire, vous y allez pour vous accomplir et vous épanouir. Si vous avez le sentiment qu’on n’utilise que vos bras et qu’on met votre cerveau de côté, vous n’allez pas rester longtemps. Ce que j’aime dans mon poste, c’est précisément de travailler sur ces nouvelles intelligences collectives pour booster nos performances et faire en sorte que chacun de mes collaborateurs se sente bien chez nous.

La notion de hiérarchie a évolué…
Oui. Il y a quelques années, un président décidait seul. Aujourd’hui, je fais intervenir les membres de mon équipe dans toutes les décisions. L’intelligence est partout. Quand vous effectuez un recrutement, vous estimez que ce nouvel arrivant possède un savoir-faire utile à l’entreprise. C’est important d’aller au bout de cette démarche et donner à chacun les moyens d’exprimer ses capacités, sinon, cela n’a pas de sens.

Dans un secteur ultraconcurrentiel comme le vôtre, comment faites-vous pour attirer les jeunes talents ?
En suivant la démarche que je viens d’exposer. Lenovo possède un esprit très entrepreneurial et nous sommes des pionniers dans ce que nous entreprenons. Sans cet esprit, nous ne ferions pas partie des leaders du secteur. De petit acteur chinois basé sur le marché asiatique, qui a ensuite eu l’ambitieuse idée d’acquérir la division PC d’IBM, nous avons pu devenir numéro 1 mondial. Vous ne pouvez pas réaliser cela sans vous appuyer sur les forces et les talents de vos collaborateurs au niveau global et local. Je dirige une filiale qui fait partie d’une multinationale, mais c’est comme si nous étions une PME locale dans laquelle chacun, chaque jour, apporte sa pierre à l’édifice. C’est très intéressant. Je souhaite que notre entreprise ressemble à nos clients. On ne peut pas avoir une structure sans diversité, aussi bien au niveau culturel qu’en termes de genres. Il y a aujourd’hui trop peu de femmes dans les nouvelles technologies alors qu’elles sont utilisées de la même manière par tous. Et n’oublions pas qu’Ada Lovelace fut la première codeuse et Hedy Lamarr, l’inventrice du Wi-Fi ! Quand vous regardez dans les entreprises technologiques, les femmes sont de moins en moins nombreuses. Les nouvelles technologies vont changer le monde, elles vont avoir un impact de plus en plus important dans notre vie et les femmes ont quelque chose à apporter à cet environnement. Je dois être la plus inclusive possible et faire en sorte que chaque employé de Lenovo ressemble à la société et à nos clients. Que chacun puisse apporter ses idées et contribuer à notre succès est la meilleure manière d’attirer et de retenir de jeunes talents.

« Ouvrir la porte à celles qui pensaient qu’hier ce n’était pas possible »

Comment favoriser la mixité et la diversité ?
En donnant l’exemple. C’est bien d’en parler, mais si vous ne donnez pas l’exemple, cela ne peut pas fonctionner. Mon comité de direction est quasiment paritaire. C’est facile de parler de diversité et de mixité, mais au fond, ce n’est pas si naturel que cela. Le monde de l’entreprise fonctionne avec des règles très masculines et la plupart des dirigeants sont des hommes. Quand vous êtes un homme, vous allez naturellement vers un autre homme car cela vous rassure, vous savez comment il fonctionne… J’attache beaucoup d’importance à l’éducation et à la formation des managers pour qu’ils comprennent ce que signifie la diversité, pas seulement la diversité de genres, et faire en sorte qu’on se sente à l’aise à travailler ensemble. Je ne veux surtout pas que les hommes se sentent gênés, car ils auraient le sentiment qu’il n’y en a que pour les femmes ! Les blagues à la machine à café sont très importantes, car il ne faut pas qu’on se sente verrouillé et qu’on ne puisse plus s’exprimer. Je ne veux pas d’un climat de défiance où le sexisme met tout le monde mal à l’aise et où chacun mesure constamment chaque mot qu’il utilise… Quand chacun se sent respecté, l’organisation fonctionne bien.

La France est-elle en retard sur la question ?
Je ne pense pas. Quand les campagnes #MeToo et #BalanceTonPorc sont sorties, j’ai été très étonnée de voir que la Suède – pays qui a toujours été admiré pour sa diversité – n’a finalement pas échappé au phénomène. Je me garderais bien de généraliser. Les mentalités évoluent vite. Ces derniers mois encore plus qu’auparavant. Le pouvoir politique a enfin compris l’importance de l’égalité entre les hommes et les femmes dans le cadre professionnel. Ce n’est pas par pitié, ni pour faire l’aumône. Il y a un indéniable intérêt économique à ce que les hommes et les femmes trouvent leur place dans la société. Nous assistons à une véritable guerre des talents : vous devez faire en sorte d’avoir les meilleures personnes aux meilleurs endroits pour être compétitif au niveau national et international. Les femmes représentent plus de 50 % de la population. Si l’on n’intègre pas 50 % de la population, comment voulez-vous que l’on gagne cette guerre des talents ? C’est insensé. Il y a à la fois un intérêt sociétal et économique. Les gens sont heureux dans une société mixte. Quand tout le monde se ressemble et pense de la même manière, cela amène à faire des erreurs.

Dans nos écoles d’informatique et d’ingénieurs, nous peinons encore à attirer des filles. Que pourrions-nous faire pour changer cette situation ?
Il faut d’abord leur montrer des modèles. Aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes dans les entreprises technologiques. Sheryl Sandberg en est une. En France, deux femmes dirigent les deux plus grands constructeurs informatiques PC, Pascale Dumas chez HP et moi-même. IBM est dirigé par une femme, Virginia Rometty… Il faut d’abord commencer par montrer des exemples. Plus vous en montrerez, plus les femmes réaliseront que c’est possible. Et ce ne sont pas des exemples de femmes qui se sont « masculinisées » ! Nous avons toutes des enfants, car nous pouvons être des femmes et des mères dans un cadre technologique. La technologie, aujourd’hui, ce n’est pas un ingénieur enfermé dans sa cave en train de bidouiller des machines. Les nouvelles technologies, c’est l’intelligence artificielle, la réalité augmentée, la mobilité, le nomadisme… et les femmes ont autant leur rôle à jouer que les hommes. Il faut changer leur perception du monde des technologies et leur faire comprendre que les technologies ce n’est pas que pour les geeks. Si elles veulent que les technologies de demain, qui vont changer leur vie, leur ressemblent, il faut qu’elles y contribuent. Plus généralement, j’entends beaucoup de gens dire avoir peur des technologies et de leur impact sur l’humanité… Elles sont pourtant là pour nous aider à construire un monde meilleur : elles permettent à des enfants à l’hôpital, en train de subir une chimiothérapie, d’avoir un accès direct sur le monde extérieur et de rester connectés avec leur famille ; à des élèves très éloignés d’une école de recevoir une éducation… Il ne faut pas en avoir peur et il faut faire en sorte que nous ayons des technologies responsables et éthiques. Elles nous ouvrent et vont ouvrir des opportunités extraordinaires dont on aurait tort de se priver.

Avez-vous conscience d’être un rôle-modèle pour les jeunes filles et les femmes ? En tant que femme à la tête d’une grande entreprise, de surcroît technologique, vous faites encore figure d’exception…
C’est vrai et nous sommes encore très rares. S’il y a peu de jeunes filles qui s’intéressent aux études technologiques, mathématiques et scientifiques, il y aura peu de femmes avec des postes à responsabilités dans ces structures. C’est logique. Nous devons toutes contribuer à lever le frein que se mettent les femmes elles-mêmes. J’ai tellement de jeunes filles qui m’écrivent pour me dire « merci de nous montrer que c’est possible », que je me rends bien compte que c’est important de communiquer. Être un rôle-modèle, c’est lourd à porter et c’est une responsabilité. Je suis arrivée à un poste où j’ai la chance de pouvoir m’exprimer et je crois que c’est une responsabilité d’en faire profiter les autres, une responsabilité de dire que c’est possible. C’est même un devoir. Je coache et mentore beaucoup de jeunes femmes. Et si être un rôle-modèle, c’est ouvrir la porte à celles qui pensaient qu’hier ce n’était pas possible, alors je m’en réjouis !

Avez-vous souffert de votre statut de femme dans votre vie professionnelle ?
Je ne dirais pas « souffrir », mais j’ai eu le droit à des blagues sexistes, stupides et ridicules. Mais, encore une fois, je ne sais même pas si les hommes qui ont tenu ces propos en sont conscients. Je me suis souvent retrouvée seule au milieu d’hommes à des réunions. Et, comme par hasard, quand il s’agissait de commander un taxi ou un café, on se tournait spontanément vers moi. Comme si cela était naturel que ce soit mon rôle… Il y a encore des stéréotypes, culturels et structurels. Cela va prendre quelques années avant que cette égalité et cette considération se mettent en place. En ai-je souffert ? Non, parce que je ne me suis jamais laissé faire. Je n’ai pas un caractère à baisser la tête et exécuter. Je dis toujours les choses, sans agressivité, car cela ne sert à rien. Quand vous prenez ce genre de situations sur le ton de la plaisanterie, cela passe toujours beaucoup mieux que lorsque vous entrez en guerre. Je suis une battante dans le business, pas dans la relation humaine. Je préfère le compromis et l’intelligence communicative.

« Portez votre rêve et ne laissez personne vous dire
que ce n’est pas possible »

Que diriez-vous à nos étudiantes ?
La première chose, c’est d’oser vivre pleinement votre vie. Quoi que vous décidiez – devenir cheffe d’entreprise ou mère au foyer, médecin, coiffeuse ou avocate –, faites-le ! Portez votre rêve et ne laissez personne vous dire que ce n’est pas possible. Oser et avoir de l’audace, c’est facile à dire, mais parfois difficile à mettre en application. Plus l’on ose, plus l’on réussit. Nos peurs nous sclérosent et nous bloquent. Quand vous osez, vous découvrez que les choses sont peut-être plus faciles qu’on ne l’imagine. Travaillez votre confiance en vous, pas à pas. Je vois beaucoup de jeunes filles qui manquent de confiance en elles et cela les empêche de réussir. Cela se travaille chaque jour. Ma carrière, je ne la dois pas au hasard. J’ai énormément travaillé ; j’ai essayé des choses. J’en ai réussi certaines, raté d’autres. Mais l’échec ne tue pas, il nous fait grandir. Plus l’on ose, plus l’on a envie de tenter des choses nouvelles et d’avancer.

Et à tous nos étudiants ?
Ayez conscience que vous vivez un moment merveilleux de votre vie. Tout est possible. Vous vivez à une époque où vous avez à portée de main tout ce dont vous avez besoin pour réussir. Et je ne parle pas que des technologies, je pense à la possibilité de voyager et à l’ouverture sur le monde. Rendez-vous compte que c’est un véritable cadeau : les générations précédentes n’ont pas eu toutes ces richesses pour pouvoir s’épanouir et réussir leur vie. Chacun d’entre vous a un talent. Si vous ne l’avez pas trouvé, cherchez-le. Et quand vous l’avez trouvé, exploitez-le, profitez-en, réjouissez-vous. Souvenez-vous que la vie est quelque chose de précieux, de très court. Tirez-en le meilleur, car au final il n’y a que ça qui compte…


A propos d’Elisabeth Moreno:
Elisabeth Moreno est présidente de la filiale française du constructeur chinois Lenovo depuis 2017. Entrée en 2012 au sein du groupe, elle a notamment occupé les fonctions de directrice commerciale exécutive grands comptes Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA). Diplômée d’une maîtrise en droit des affaires, puis d’un Executive MBA de l’Essec Paris et de l’université de Mannheim, elle débute sa carrière comme juriste dans un cabinet d’avocat, puis cofonde une société dans le bâtiment et la construction. En 1997, elle rejoint France Télécom comme responsable du département ventes dans le secteur PME-PMI à Paris. Elle intègre ensuite Dell France comme directrice grands comptes, avant de rejoindre sa division marocaine, puis devient directrice commerciale EMEA pour les grands comptes stratégiques du groupe.

Jonas Bouaziz, Arnaud Henric et Jérémie Zimmer (EPITA promo 2020) sur le podium de la Microsoft Imagine Cup 2018 !

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Le vendredi 25 mai 2018 lors du salon Viva Technology, pendant que de nombreux visiteurs découvraient les innovations proposées par les étudiants et Anciens du Groupe IONIS sur le Stand B09, Jonas Bouaziz, Arnaud Henric et Jérémie Zimmer (EPITA promo 2020) avaient la tête ailleurs. Il faut dire que ces trois étudiants de 3e année concourraient au même moment pour la finale du concours Imagine Cup 2018 organisé par Microsoft. Une finale lors de laquelle ils ont brillé en parvenant à se hisser à la troisième place du podium, récoltant ainsi un prix des mains de Peggy Johnson, Executive Vice President of Business Development de la firme américaine. La raison de cette belle performance ? Leur application Neutral News basée sur l’intelligence artificielle (IA) pour contextualiser les informations à travers l’agrégation de données (localisation sur une carte, description des entités, Timeline…) et la mise en avant de différents points de vue. Un projet né pour l’Imagine Cup et qui ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin comme l’explique Arnaud.


De gauche à droite : Jonas Bouaziz, Arnaud Henric et Jérémie Zimmer


Comment vous êtes-vous retrouvés à participer à l’Imagine Cup ?
Arnaud Henric : Tout a commencé à l’EPITA, lors d’une semaine organisée par l’école au sujet de l’IA. Lors d’une conférence, des professionnels de Microsoft présents ont parlé de cette compétition et cela nous a tout de suite intéressé. On s’est dits que cela collait parfaitement avec nos études qui nous demandent justement de créer un projet libre. C’était le moment de se lancer. Au final, on s’estime tout de même chanceux : on ne s’attendait même pas à faire partie des 10 finalistes ! Atteindre la dernière étape et terminer sur le podium lors de Viva Technology, c’est une expérience inoubliable. Recevoir ce prix est un honneur, surtout en présence de Peggy Johnson, une personne très réputée dans le monde de l’IT. On est aussi contents d’être repartis chacun avec une console Xbox One X !

Votre trio s’est formé naturellement ?
Oui car Jonas, Jérémie et moi sommes tous très motivés par l’IA et avons une façon de travailler assez proche. Surtout, on avait depuis un certain temps l’envie de réaliser un projet d’envergure en dehors du seul cadre de l’école, histoire de voir et faire les choses différemment.


L’équipe lors de la remise du prix, en compagnie de Peggy Johnson et Pierre-Louis Xech, co-Directeur du Centre de Recherche Commun Inria-Microsoft Research et Artificial Intelligence & Academic Program Manager à Microsoft


Comment est venue l’idée de votre projet Neutral News ?
On s’est rendu compte que le flux d’information actuel est de plus en plus difficile à structurer, notamment à cause de la pluralité des sources d’informations et l’utilisation de plus en plus importante des réseaux sociaux pour s’informer. Cette dernière partie n’est pas sans conséquences car les utilisateurs lisent alors des articles dont le but est de susciter l’émotion au lieu de la réflexion, avec du contenu court et à caractère viral : ils se retrouvent ainsi coincés dans une « bulle » où les seuls articles qu’ils peuvent lire proviennent des sources qu’ils « likent », c’est-à-dire diffusant bien souvent une opinion qu’ils partagent déjà a priori. Cela nous a donné l’idée de créer un outil capable de contextualiser l’information en ayant accès à tous les points de vue différents du monde entier. L’idée était d’utiliser l’IA pour donner une meilleure vision de l’actualité, plus ouverte, et davantage inciter au débat.

Comment cela fonctionne ?
L’application récupère 7 000 sources provenant de médias reconnus issus de 190 pays différents. À travers elle, on fait des statistiques, de la classification, de l’analyse de langage naturel et on regarde les éléments du tel ou tel site internet pour mieux comprendre l’article (langue, date de publication, analyse de l’URL…) et pour, au final, créer une base de données sous forme de graphe afin de traiter les relations entre les articles comme le ferait Facebook pour traiter les relations entre les utilisateurs. L’application vous donne ainsi les clés pour comprendre l’information et la contextualiser à travers l’existence d’autres articles abordant le même sujet. Cela permet de comparer les dates, faits et personnes mentionnés, par exemple.



Quel était le plus gros défi ?
Sur un aspect technique, le fait de s’adapter à la plateforme Azure et de gérer ses nombreux outils data qu’on ne connaissait pas, le tout en deux mois seulement, afin de traiter un grand nombre de données de manière optimisée pour diffuser un résultat fiable le plus rapidement possible. C’était d’autant plus important comme défi que l’on n’avait pas eu l’occasion de travailler sur ce genre de projet auparavant.

Où en est Neutral News aujourd’hui ?
L’application est fonctionnelle et permet déjà d’obtenir des résultats : on a d’ailleurs pu en faire la démonstration devant le jury. Bien entendu, la base de données doit encore gagner en data pour gagner en efficacité : plus le projet avancera, plus on aura des résultats précis et intéressants. D’ailleurs, nous imaginons notre projet sous deux formes, tout en l’adressant aussi bien au grand public qu’aux professionnels. D’un côté, une application mobile cross-platform pour iOS et Android. De l’autre, une application sous forme d’API afin que l’utilisateur puisse l’intégrer en plugin dans sa propre machine ou site Internet. Évidemment, Neutral News vise également les journalistes, que ce soit via l’appli ou par l’API, pour les aider dans leurs recherches. En effet, son utilisation représentera pour eux un gain de temps considérable et une qualité des données plus structurées, plus fiables et contextualisées ! Là est notre valeur ajoutée. Dans tous les cas, le projet va être poursuivi : on est motivés et le nombre de retours positifs nous encourage vraiment à continuer. On vous tiendra au courant très bientôt !


Les aventures de Cyprien Verseux en Antarctique !

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Après avoir expérimenté la vie en isolement sur Mars durant une année entière à l’occasion de la mission HI-SEAS IV de la NASA en 2015-2016, une aventure retracée dans le livre « Vivre sur Mars », l’astrobiologiste Cyprien Verseux (Sup’Biotech promo 2013) s’est lancé dans une nouvelle aventure scientifique. Depuis le mois de janvier 2018, cet Ancien mène ainsi la mission Concordia organisée sur la base du même nom en Antarctique (et gérée conjointement par la France via l’Institut Polaire Français et l’Italie via le PNRA). À la tête de l’équipage DC14 composé de six français, six italiens et d’une autrichienne, en partie des scientifiques en astronomie, glaciologie, météorologie ou encore séismologie, Cyprien Verseux a pour objectif de mener de nombreuses recherches dans la station scientifique la plus isolée que l’on puisse trouver sur Terre afin de mieux connaître notre planète et notamment son climat.


Cyprien travaillant à l’extérieur de la base au début de l’hiver austral
Photo par Carmen Possnig / Crédit ESA-IPEV-PNRA


Isolés à plus de 600 km des êtres humains les plus proches, sans possibilité d’évacuation et sans pouvoir être rejoints, les membres de la mission Concordia ont mis plus de trois semaines pour rejoindre l’équipage déjà sur place. Les conditions de vie difficiles se sont accentuées au début du mois de mai lorsque le soleil a passé l’horizon pour la dernière fois de la saison. La nuit polaire a élu domicile dans la zone la plus froide du monde pour plusieurs mois. Mais il en faut plus pour atteindre le moral de l’équipage qui a été sélectionné après de nombreux tests médicaux, psychologiques et techniques. D’ailleurs, une médecin-chercheur sur place, engagée par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), évalue quant à elle l’adaptation des équipiers à cet environnement hostile. En plus des scientifiques, d’autres corps de métiers sont présents afin de maintenir l’équipage en vie et l’équipement en état de marche (plombier-chauffagiste, médecin, mécanicien, électrotechnicien, cuisinier…).


L’équipage DC14
Credit Cyprien Verseux pour PNRA-IPEV


Un environnement très hostile et propice aux recherches
L’isolement, le confinement, les températures qui peuvent descendre en-dessous de -80°C, la faible pression en oxygène, l’air sec, la nuit polaire… Les contraintes sont nombreuses sur la base Concordia et pèsent aussi bien sur les équipiers que sur les machines. Les communications, rendues possibles grâce aux satellites, y sont limitées. À mesure que l’hiver austral s’installe, les équipiers sont de plus en plus confinés dans la base, ne sortant qu’avec d’épaisses tenues si encombrantes qu’elles rappellent les combinaisons spatiales. Le manque d’oxygène affecte leur sommeil, leurs capacités cognitives et leur endurance. L’isolement et le confinement sont similaires à ceux d’une base en-dehors de la Terre. Mais l’Antarctique n’est pas qu’un lieu hostile : c’est également un lieu privilégié pour différentes sciences avec son ciel dégagé, la longue nuit polaire, l’absence de pollution, sa neige vierge et son atmosphère extrêmement sèche, froide et fine. L’équipage DC14 terminera son hivernage en novembre, où ils seront rejoints par d’autres scientifiques et techniciens. Ils resteront encore plusieurs semaines et quitteront l’Antarctique fin 2018, après un an d’isolement sur la base scientifique Concordia.

Suivez et vivez au cœur de la mission DC14 sur le blog de Cyprien Verseux : marslablanche.com


À gauche : Photo de Cyprien du 28 mai 2018, nuit polaire sur Concordia
À droite : Photo de Cyprien du 22 mai 2018, nuit polaire aux heures les plus ensoleillées

Atmos labo de glaciologie et chimie atmosphérique à 700 m de la base
Crédit Cyprien Verseux pour PNRA-IPEV


À propos de l’Institut Polaire Français :

Agence nationale de moyens et de compétences au service de la recherche scientifique française en région polaire, l’Institut Polaire Français Paul-Émile-Victor (IPEV) soutient et met en œuvre chaque année 80 programmes scientifiques et technologiques au Nord comme au Sud. Construite par la France et l’Italie et ouverte en 2005, Concordia est la 3e station permanente à l’intérieur du plateau antarctique. Elle répond à des défis technologiques imposés par cet environnement extrême : matériaux résistants à -80°C, production et recyclage des eaux… Chaque année, l’IPEV et le PNRA recrutent l’ensemble du personnel nécessaire au fonctionnement de la station et à la conduite des programmes de recherche dans cet environnement unique au monde. Il s’agit de réunir les savoir-faire permettant aux 14 personnes qui restent seules sur la station durant l’hiver austral de vivre totalement isolées du reste du monde pendant 9 mois par an.

www.institut-polaire.fr


Désert blanc
Crédit Cyprien Verseux pour PNRA-IPEV

Les Grands Projets 2018

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Du 7 au 9 juin, les 109 Grands Projets de fin d’études de la promotion 2018 d’e-artsup étaient exposés au Campus Numérique & Créatif Paris Centre. Plus de 700 visiteurs, grand public et professionnels, ont pu découvrir les travaux des étudiants de 5e année répartis en cinq catégories : culture, société, sport/éducation, technologie et mode/luxe.
Tour d’horizon des projets en images.










































































































Marine Bayle (e-artsup promo 2016), lauréate des Chatons d’Or 2018

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Comment digitaliser une marque qui, a priori, n’a rien à voir avec le numérique ? Tel était le défi lancé par l’ISEG Marketing & Communication School et e-artsup à l’occasion des Chatons d’Or 2018 dont ils étaient une nouvelle fois partenaires. Après deux mois de compétition, le festival de la nouvelle économie créative ouvert gratuitement aux étudiants comme aux professionnels a enfin rendu son verdict lors d’une grande cérémonie de remise des prix organisée au Dernier Étage (Paris 18e) le lundi 4 juin 2018. L’occasion de découvrir les 17 lauréats de cette septième édition placée sous le thème des « Révolutions ». Et parmi ces créatifs talentueux se trouve Marine Bayle (e-artsup promo 2016) : cette Ancienne de la filière Digital Design & Communication a justement remporté le défi lancé par l’école grâce à sa proposition de campagne print ingénieuse pour la marque Tipp-ex !

campagne_chatons_or_2018_laureate_ancienne_e-artsup_marine_bayle_print_tipp-ex_innovation_design_concept_03.jpgcampagne_chatons_or_2018_laureate_ancienne_e-artsup_marine_bayle_print_tipp-ex_innovation_design_concept_04.jpgRetrouvez l’ensemble des lauréats des Chatons d’Or 2018 sur Influencia.net

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IPSA One récompensée par la Royal Aeronautical Society

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Organisée au printemps par la branche parisienne de la Royal Aeronautical Society (RAeS), la « 2018 Best Young Persons Presentation Award » est une compétition destinée aux étudiants et jeunes diplômés d’école supérieure et université du Nord de la France ayant une branche spécialisée dans l’aéronautique et/ou le spatial. Elle demandait aux participants de décrire en anglais le sujet de leur choix en lien avec l’aéronautique ou le spatial à travers trois étapes qualificatives : une courte présentation écrite, un pitch original de deux minutes et enfin un oral de 15 minutes devant jury permettant de désigner le grand vainqueur de l’exercice. Et cette année, le vainqueur n’est autre que l’association IPSA One alors représentée par ses cofondateurs Chris de Claverie, Valentin Steichen et Jordan Culeux (IPSA promo 2020). Ce dernier, également président de l’association, revient sur cette belle expérience.


De gauche à droite : Chris de Claverie, Jordan Culeux et Valentin Steichen


Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à ce concours ?
Jordan Culeux :
L’un de nos professeurs d’anglais étant membre très actif de la branche française de la RAeS, il nous a expliqué que le concours pouvait être très intéressant pour l’association de par notre projet de création d’un nano-satellite ou CubeSat. Nous l’avons pris au mot pour, très rapidement, soumettre notre présentation écrite dans l’espoir d’être sélectionnés pour l’étape suivante !

Cette deuxième étape voyait justement dix équipes s’affronter lors d’une courte présentation à l’oral : l’elevator pitch. Quel a été le secret du vôtre pour faire partie des finalistes et ensuite remporter le concours ?
Le but était de faire un teasing de notre grande présentation. Pour cela, nous avons décidé de proposer quelque-chose d’original et de drôle sans trop en dire : au lieu de faire un simple résumé de deux minutes, nous avons préféré imaginer une sorte de trailer comme au cinéma. L’idée était simple : je jouais le rôle d’un investisseur ou patron tandis que Chris et Valentin jouaient le rôle d’ingénieurs travaillant sur un projet d’intelligence artificielle sensée être capable de réaliser la présentation à notre place. Évidemment, le ressort comique venait du fait que cette IA ne fonctionnait pas ! C’est ce que nous avons répété ensuite lors de la grande présentation, le running gag de l’IA permettant de garder intacte l’attention du jury. C’était aussi important pour nous de pouvoir présenter notre projet tout en s’amusant.

Quel effet cela fait de gagner une telle compétition ?
Cela fait énormément plaisir même si le meilleur moment a sans doute eu lieu un mois plus tard, le 12 juin : en effet, ce jour-là, nous étions invités à l’Ambassade du RoyaumeUni à Paris pour l’édition 2018 de la Charles Lindbergh Memorial Lecture qui célébrait à la fois les 100 ans de la Royal Air Force et la collaboration de longue date entre les forces aériennes françaises et anglaises. Lors de l’événement, nous avons pu recevoir un joli trophée et une dotation de 200 euros chacun, mais surtout rencontrer de nombreuses personnalités prestigieuses, comme un marshal de la Royal Air Force, un général de l’armée de l’Air ou encore l’ambassadeur lui-même.




Que vous apporte cette expérience pour le projet ?
Nous en gardons un très bon souvenir, d’autant que cela nous a permis de nous exercer à réaliser une présentation en anglais, chose que nous ne faisons pas si souvent que ça même si le projet d’IPSA One a de plus en plus tendance à s’internationaliser. D’ailleurs, cette victoire nous offre également l’occasion de concourir pour la finale internationale du concours qui sera organisée au sein du siège de la RAeS à Londres au mois de novembre prochain. Nous serons sélectionnés sur deux critères : la note reçue lors de la finale locale et la note qui suivra l’analyse du dossier que nous sommes actuellement en train de monter.

En parlant d’internationalisation, IPSA One était également présente en Autriche récemment…
Effectivement ! Notre histoire avec l’Autrice a commencé il y a deux ans maintenant, au début du projet. Lors de conférences au sein de l’école, nous avons régulièrement la chance de pouvoir rencontrer le responsable du spatial de l’University of Applied Sciences Wiener Neustadt. Comme cette université travaille également sur un projet de CubeSat – ses étudiants ont même envoyé leur premier dans l’espace l’an dernier –, nous avons forcément tissé des liens. De fil en aiguille, le responsable nous a proposé de venir à Wiener Neustadt pour participer à un concours de projets étudiants lors de la première édition des Austrian Space Cooperation Days, un salon de professionnels du spatial qui s’est déroulé début juin. Au-delà du fait d’avoir réussi à terminer à la 5e place, ce concours nous a surtout permis de rencontrer énormément de gens sur places, que ce soit des professionnels, des enseignants ou encore des étudiants développant un projet similaire au nôtre et avec qui nous espérons nouer de futurs partenariats. Sur place, nous avons également été invité par l’Ambassade de France en Autriche pour parler de notre projet à l’institut Français d’Autriche. Un très bon moment.

Au moment de lancer IPSA One, un projet assez technique, vous attendiez-vous à retrouver autant d’humain et de belles rencontres ?
Au départ, nous imaginions plutôt rencontrer de grosses difficultés pour monter le projet et arriver à faire en sorte que d’autres personnes puissent croire en nous ! Mais à force de côtoyer d’autres personnes travaillant sur ces thématiques, nous réalisons que le projet d’IPSA One dépasse le simple cadre de l’école, qu’il s’inscrit dans quelque-chose de plus grand, qu’il se nourrit aussi des autres projets étudiants ou professionnels développés ailleurs. Aujourd’hui, nous avons le sentiment d’appartenir à un réseau composé de passionnés de différents pays où tout le monde s’accompagne, s’entraide. C’est une plus-value énorme pour nous, aussi bien en matière de conduite de projet qu’en matière d’ouverture à l’international. À titre personnel par exemple, quand je suis arrivé à l’IPSA, je n’étais pas très bon en anglais : aujourd’hui, je me sens clairement plus fort. C’est aussi ça qui fait la beauté d’IPSA One !

Retrouvez IPSA ONE sur Facebook, Twitter et YouTube !



Concours Hits Playtime 2018

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La fin de l’édition 2018 de Hits Playtime se rapproche ! Cette année, ce concours de création de jeux vidéo originaux dédiés aux étudiants du monde vidéoludique voit s’affronter 29 projets inédits multipliant les prises de risque en matière de style, de concept, de gameplay ou encore de level design. Parmi les prétendants à la victoire finale se trouvent trois jeux portés par des équipes composées de 5es années de la filière Game Design d’e-artsup : Inti, Ultimate Bounce 84 et Voices. Avant la grande finale qui dévoilera le palmarès de Hits Playtime 2018 et sera organisée le samedi 30 juin à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e) de midi à 18 h, les passionnés de gaming peuvent déjà s’essayer aux prototypes des jeux en lice !

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Avec Inti, réveillez la flamme qui est en vous !
Porté par la team Never2Late composée de Marie Andreucci (e-artsup promo 2018, chef de projet et de communication), Laura Bahuaud (directrice artistique et animatrice 2D), Ophélie Guffroy (e-artsup promo 2018, responsable VFX), Nicolas Mariuzza (e-artsup promo 2018, artiste 3D), Benoît Sena (e-artsup promo 2018, game designer et level designer) et Yohan Violes (e-artsup promo 2018, développeur et sound designer), Inti compte bien enflammer vos écrans avec son concept unique !

Téléchargez la démo d’Inti sur la page dédiée

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Avec Ultimate Bounce 84, retrouvez les sensations de l’arcade !
Porté par la team DMC Corporation composée de To Anh Eustachon (e-artsup promo 2018, artiste 2D), Ronan Legendre (e-artsup promo 2018, développeur), Nicolas Minor (e-artsup promo 2018, artiste 3D/FX), Quentin Piat (e-artsup promo 2018, artiste 2D) et Louis-Arnaud Viard (e-artsup promo 2018, game designer et artiste 3D), Ultimate Bounce 84 propose des parties nerveuses et endiablées en remettant au goût du jour les combats de voitures en arène.

Téléchargez la démo d’Ultimate Bounce 84 sur la page dédiée

Suivez Ultimate Bounce 84 sur Facebook, Twitter et YouTube

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Avec Voices, laissez parler vos angoisses !
Porté par le studio Noir Fluo composé de Marie Augustoni (e-artsup promo 2018, chef de projet et développeuse), Alexandre Beddelem (e-artsup promo 2018, level designer), Elise Mesnager (e-artsup promo 2018, sound design/SFX), Marine Rétoin (e-artsup promo 2018, textures et storytelling) et Alexandre Rosenthal (e-artsup promo 2018, direction artistique et modélisation 3D), Voices est un jeu d’horreur à la première personne qui n’a qu’un seul objectif : vous glacer le sang !

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CentraleSupélec, nouveau partenaire de l’ESME Sudria

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Depuis le printemps 2018, l’ESME Sudria compte un nouveau partenaire académique de choix avec CentraleSupélec, école de référence dans le domaine des sciences de l’ingénierie et des systèmes, régulièrement plébiscitée dans les classements internationaux (voir encadré). Ce rapprochement permettra aux futurs ingénieurs de l’ESME Sudria de prendre part à deux nouvelles formations bi-diplômantes donnant lieu à un diplôme de spécialisation ou un diplôme de Mastère spécialisé de CentraleSupélec !



Six spécialités au programme avec le diplôme de spécialisation

Lors de leur 5e et dernière année du Cycle Ingénieur, les étudiants de l’ESME Sudria ayant choisi le un diplôme de spécialisation pourront ainsi réaliser une année à CentraleSupélec en lieu et place d’une année classique au sein de leur école. Articulée en un semestre académique suivi d’un semestre de stage, cette année au cursus validé par les deux entités donnera aux étudiants l’occasion d’obtenir à la fois le diplôme d’ingénieur de l’ESME Sudria et ce diplôme concernant l’une des six spécialités au programme.

 

Les spécialités « Énergie », « Automatique pour la transition énergétique », « Conversion d’énergie », « Systèmes informatiques » et « Systèmes, Electronique et Réseaux et images » verront les étudiants évoluer sur le campus de Paris-Saclay de CentraleSupélec tandis que la spécialité « Génie Industriel et Énergie » les emmènera à vivre leur formation sur le campus de Centrale Supélec à Casablanca au Maroc.

En plus d’élargir leur champ d’expertise initial, les étudiants de ce cursus pourront bénéficier du réseau de partenaires industriels de CentraleSupélec, soit 140 entreprises partenaires régulièrement présentes lors d’événements de recrutements, de conférences et de table-rondes, mais aussi à l’origine de nombreux projets passionnants à mener. Cela leur ouvrira le champ des possibles pour leur stage de fin d’études et leur insertion dans la vie professionnelle. De plus, les élèves de ce diplôme de spécialisation feront partie intégrante du réseau des Anciens de de l’ESME Sudria et de CentraleSupélec.

 

Un diplôme de Mastère spécialisé, quatre possibilités

Également effectués en remplacement de la 5e année du Cycle Ingénieur passée sur le campus de l’ESME Sudria, la formation liée à l’obtention du diplôme de Mastère spécialisée de CentraleSupélec repose sur quatre parcours différents : un parcours Ingénierie des Systèmes Informatiques Ouverts (temps plein), un parcours Transformation des Systèmes de Production (temps partiel), un parcours Innovation et Transformation (temps partiel) et parcours Purchasing Manager for Technology and Industry (temps partiel, en anglais). Les diplômés auront accès au réseau des Anciens des Mastères spécialisés de CentraleSupélec en plus du réseau des Anciens de l’ESME Sudria.

 


À propos de CentraleSupélec :

Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, CentraleSupélec est né en janvier 2015 du rapprochement de l’Ecole Centrale Paris et de Supélec. Aujourd’hui, CentraleSupélec se compose de 3 campus en France à Paris, Rennes et Metz. Elle compte 4 700 étudiants, 110 associations et près de 35 000 Anciens actifs. CentraleSupélec est un pôle de référence dans le domaine des sciences de l’ingénierie et des systèmes et une Ecole leader dans l’enseignement supérieur et la recherche, classée parmi les meilleures institutions mondiales. CentraleSupélec est membre-fondateur de l’Université Paris-Saclay et préside le Groupe Ecole Centrale. L’école figure respectivement à la 2e et 5e position des classements Times Higher Education et QS World University Ranking pour la thématique « Engineering and Technology ».


L’ENA hacke les politiques publiques avec Epitech

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Le cycle innovation intitulé « Les politiques publiques en 3 hacks » menée par l’Ena et Epitech via la chaire ENA / ENSCI, #Innov3hacks, a constitué cette année la deuxième édition de l’opération innovation initiée en juin 2017 : « Conception innovante des politiques publiques ». Cette année, pour plus d’ampleur encore, ce ne sont plus seulement 2 jours de hackathon mais plusieurs semaines d’immersion dans les réalités et problématiques des services publics que les étudiants ont vécues. Cette opération innovation s’est déployée en 3 temps / 3 ateliers / 3 hacks, d’abord l’atelier Design, puis Nudge et enfin, le hackathon de ces 13 et 14 juin derniers.

Les bravos du directeur

Juste avant les délibérés du jury, l’heure du bilan de ce cycle innovation commençait à sonner. Patrick Gérard, directeur de cette institution nationale qu’est l’ENA, nous a confié que « tout d’abord, je trouve que ce qui a été réalisé entre les élèves de l’ENA et ceux d’Epitech est le fruit d’un très beau travail mené en commun ».

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La région et ses habitants

« Ce travail est utile, poursuit-il, aussi parce qu’à travers ces projets, on peut constater que l’ENA est bien implantée à Strasbourg et dans sa région – ce sont des projets pour la Région, des projets qui veulent faciliter la vie des gens, les administrés, les jeunes qui recherchent des emplois, les habitants et des projets aussi qui facilitent la vie des agents de l’administration de même que des élus ».

Avancer ensemble

Tous ces projets ont rappelé le spectre que recouvre la notion de service public, entendu comme une mission et activité d’intérêt général de même qu’un mode d’organisation visant à prendre en charge ces missions. « Il y a un rôle de l’administration : elle n’est pas là pour faire de la réglementation voire « embêter » les gens. Elle est là pour aider le pays à avancer. Faciliter la vie, que les gens soient plus heureux, sans non plus dire que tout peut s’obtenir via l’administration… Bref, les étudiants ont tous réfléchi à tout cela et c’est quelque chose d’extrêmement positif », conclue Patrick Gérard.

L’ENA c’est sympa

Pour Gabriel Colombies, promo 2021 et qui a participé aux 3 ateliers, « le Nudge et le Design ont été très intéressants et nous ont appris diverses choses que l’on ne nous apprend pas habituellement dans le cadre de notre cursus. Ce fut aussi un plaisir de pouvoir confronter nos points de vue avec les élèves de l’ENA et de « démystifier » les énarques, qui sont super sympa ».

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(tous les étudiants d’Epitech Toulouse ayant pris part au 3è temps fort du Cycle Innovation)

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(de gauche à droite : Adrien Binder, Romain Laemmel, Colin Cleary et Raymond Lim, 4 étudiants d’Epitech Strasbourg)

Projets, pitchs et jury

Tout ce cycle innovation made in ENA x Epitech a été organisé par « défis », en lien avec les services (Préfecture, Région Métropole…) qui se sont prêtés à l’exercice : 10 défis, pour autant d’immersions et problématiques précises, mobilisant une vingtaine d’équipes et autant de projets. Le matin du 14 juin dernier, tous les projets ont été présentés et 11 ont été finalement 11sélectionnés, appelés à pitcher cette fois dans l’auditorium Michel Debré face au jury ad hoc.

La composition du jury

Ce jury était présidé par Christophe Lotigie, sous-préfet de Saverne représentant le préfet du Bas-Rhin, ses membres en étaient :

  • Catherine Zuber, Conseil Régional Grand Est, déléguée à l’ESS (Economie sociale et solidaire) et à la vie associative,
  • Alban Stamm, délégué régional Innovation Bpifrance,
  • Yann Prudent, directeur de l’Innovation d’Epitech,
  • Baptiste NT’sama, chef de projet / DITP,
  • Yann Dacquay, directeur de la direction des territoires départemental des Vosges,
  • Ludmila GAUTIER, représentante territoriale d’EDF Grand Est
  • Stéphanie VIRON, ‎chargée de mission Projets Transverses ‎DIRECCTE Grand-Est.

L’usine nouvelle

Le Prix Innovation technologique a été attribué au projet nommé « Usinez-vous ». Il s’agit selon ses concepteurs de restaurer l’attractivité « du monde de l’usine » auprès des jeunes via un dispositif de Réalité Virtuelle, un Google Cardboard en l’occurrence. Ce dispositif est destiné aux élèves de troisième : à distance avec son casque, on a le droit à une visite à distance, l’illustration des compétences et la présentation des formations. Une autre façon de donner envie et plus si affinités, particulièrement pour le stage en entreprise de cette dernière année de collège.

La police de l’eau

Le Prix Innovation publique a, lui, été décerné aux étudiants ayant travaillé sur une suite applicative conçue pour simplifier vraiment la vie des inspecteurs de la police de l’eau.

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Faire communiquer les services entre eux

Le Prix Coup de cœur (photo ci-dessus), celui-ci élu à la majorité des participants et non par le jury a été décerné, au projet Natachae, avec Lucas Cheminade (Epitech Toulouse promo 2021) et Mickael Bernard (idem) en son sein. Natachae veut casser les « silos » entre services qui disposent chacun de leurs logiciels en créant une appli nomade complémentaire, à destination des agents, de façon à optimiser les visites des services de la Direccte en entreprise.

Sortir de ses sentiers

Pour résumer ce cycle du point d’un étudiant Epitech, Paul Paris, de la même promo 2021 à Epitech Toulouse que Gabriel, ne dit pas autre chose que ce dernier : « j’ai participé aux 3 ateliers et c’était une belle expérience. Le Nudge n’est pas dans notre formation de base et c’était très intéressant d’apprendre cette façon de faire. Nous avions une très belle cohésion de groupe avec plein d’interactions, de nouvelles idées et des compétences complémentaires ». C’est d’ailleurs ce groupe qui a remporté le Prix Usager.

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Un problème, une solution

Ce projet est né d’un constat des porteurs de projet : certaines, et pas un nombre infime, dea personnes en situation de précarité énergétique recevant une lettre de l’administration avec un « chèque énergie » à l’intérieur (non encaissable et à débiter uniquement auprès de son fournisseur d’énergie) ne l’utilisaient pas… Soit parce que cette lettre à l’aspect très administratif était jetée par crainte d’apprendre une nouvelle mauvaise nouvelle, soit parce qu’elles ne savent pas lire ou en tout cas décrypter ce genre de prose et n’allaient pas eu bout de la missive pour, enfin, découper le « chèque » en question.

Penser utilisateur

Reprenant les leçons des ateliers Design et Nudge, les 7 élèves de l’ENA et Paul ont complètement re-designé la lettre, du contenant au contenu et surtout… en mettant le chèque en haut, pour commencer. Espérant avec cette proposition que tous les bénéficiaires profitent de cette opportunité, les membres de ce projet ont suivi une approche totalement « user-friendly » pour se lancer ce re-design. Un cas d’usage tout à fait pertinent qui prouve par ailleurs que toute innovation n’est pas que technologique.

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Quatre étudiants à l’iGEM 2018 au sein de l’équipe de l’Institut Pasteur

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Ils s’appellent Manon Madelenat, Jonathan Naccache, Eléa Paillares et Gabriela Sachet. Réunis au sein de l’équipe iGEM Pasteur, ces quatre étudiants de 4e année appartenant à la promotion 2019 de Sup’Biotech porteront les couleurs de l’école lors de la prochaine finale de l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM) qui se déroulera en octobre 2018 à Boston. Une compétition qui, régulièrement, permet aux futurs ingénieurs en biotechnologie de briller, comme lors des éditions 2016 et 2017. Pour en savoir plus sur le projet développé par l’iGEM Pasteur, l’école a posé quelques questions à Manon.


De gauche à droite : Manon, Gabriela, Eléa et Jonathan


Comment vous êtes-vous retrouvés à rejoindre l’équipe iGEM Pasteur ?
Manon Madelenat : En général à Sup’Biotech, les étudiants attendent d’être en 4e année dans l’espoir de pouvoir intégrer l’équipe iGEM IONIS qui, depuis plusieurs éditions maintenant, revient à chaque fois de Boston avec une médaille d’or et des nominations. Ainsi, dès l’an dernier, j’avais déjà à cœur de participer à la compétition et d’y représenter l’école. Or, comme il n’y a finalement pas eu d’équipe iGEM IONIS de constituée cette année, Gabriela, Eléa, Jonathan et moi nous sommes rapprochés des responsables de celle de Pasteur après que Deshmukh Gopaul, responsable de la structure Design for Biology Center et superviseur de l’équipe, soit venu présenter les activités de l’Institut Pasteur à Sup’Biotech lors d’une conférence. Nous avons passé un entretien de motivation avec lui avant de pouvoir définitivement faire partie de l’aventure.

Comme pour les précédentes équipes iGEM IONIS, l’équipe iGEM Pasteur réunit différentes écoles.
Oui. Cette année, elle regroupe huit écoles – Polytechnique, l’UMPC, CentraleSupélec, Chimie ParisTech, l’ESPCI, la Faculté Jean Monnet, l’ENSCI-Les Ateliers et Sup’Biotech – pour près de 24 membres, coachs compris ! De ce fait, notre formation est très complète car elle rassemble de nombreuses compétences : biologie, chimie, design, physique, droit… À cela, il faut évidemment ajouter les équipes de l’Institut Pasteur qui nous apportent beaucoup dans la réalisation de notre projet, que ce soit pour la mise à disposition des laboratoires ou de leur réseau très impressionnant !

Parlons justement du projet : en quoi consiste exactement le vôtre ?
Notre projet vise les prothèses du futur et les implants, qui auront besoin d’être connectés directement aux nerfs afin de détecter un signal nerveux électrique. Pour cela, nous créons un biofilm de bactéries modifiées qui a la capacité de stimuler la repousse des nerfs, mais aussi, de conduire l’électricité par ses propriétés intrinsèques. De plus, notre biofilm est capable de se protéger face à de potentiels pathogènes invasifs comme le Staphylococcus aureus apte à former des biofilms très résistants. C’est un projet passionnant à mener d’autant que, pour affiner notre démarche, nous avons contacté de nombreuses associations traitant de l’handicap et des prothèses, ainsi que des spécialistes faisant de la recherche dans ce domaine.



Quel rôle, Gabriela, Eléa, Jonathan et toi, occupez-vous au sein de l’équipe ?
Avec une autre étudiante venue de l’UMPC, et deux étudiants de l’école polytechnique, nous sommes les seuls biologistes purs et durs de l’iGEM Pasteur 2018. Nous sommes donc chargés du travail à réaliser sur les gènes et, pour cela, nous n’hésitons pas à solliciter régulièrement de nombreux professionnels. Les choses avancent plutôt bien et, s’il fallait donner une idée de l’avancement de la partie biologique du projet, je dirais qu’elle est terminée à 70 %. Bien entendu, il restera encore les protocoles à faire ensuite et nous allons commencer les manipulations début juillet, mais dans tous les cas, nous sommes confiants. Il nous faudra également faire en sorte de communiquer autour de notre projet : une partie de l’iGEM porte sur la vulgarisation de la biologie de synthèse afin de permettre au plus grand nombre de comprendre le pourquoi du comment.

À titre personnel, qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette aventure ?
Ce qui est bien avec l’iGEM, c’est que l’on peut se lancer dans un projet concret hors du cadre de l’école tout en pouvant justement appliquer ce que l’on voit en cours. Il nous permet aussi de rencontrer des professionnels, d’apprendre à travailler avec des profils différents… De mon côté, n’ayant pas forcément une grande confiance en moi, j’ai voulu y prendre part pour prouver à moi-même que j’étais capable de relever ce défi et d’oser aller vers les gens pour obtenir des informations. Je réalise aujourd’hui combien le fait de pouvoir faire partie de cette équipe est une opportunité énorme. Même si cela demande beaucoup d’investissement personnel, je ne regrette pas du tout d’avoir franchi le pas !

Suivez l’iGEM Pasteur sur Facebook, Twitter et son site Internet


Clean Leaf récompensé lors de l’International CleanTech Week

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Actuellement en 4e année à Sup’Biotech, Tristan Bauduin, Jean-Rémi Loup et Olivier Lucas (promo 2019) ont profité de leur Sup’Biotech Innovation Project (SBIP) pour monter une start-up prometteuse en compagnie de Baptiste Rousseau, étudiant de la chaire entrepreneuriat de l’Essec et CentraleSupélec. Clean Leaf a pour objectif de transformer les piscines traditionnelles en piscines naturelles grâce à une serre filtrante inédite. Récompensée du prix du meilleur pitch lors de l’International CleanTech Week qui s’est déroulée du 19 au 24 juin à Annecy, elle ne manque pas d’ambition et compte bien s’installer durablement sur le chemin du succès comme l’explique Olivier.


Baptiste Rousseau et Olivier Lucas lors de l’International CleanTech Week


Depuis combien de temps travaillez-vous sur Clean Leaf ?
Olivier Lucas : Cela fait six mois maintenant que nous avons décidé d’intégrer ce projet au programme SBIP de l’école afin de le développer. À titre personnel, je profite également du fait que je sois rattaché au cursus entrepreneuriat de Sup’Biotech pour travailler dessus.

Quel est le concept porté par la start-up ?
Nous avons développé une serre filtrante qui permet de transformer les piscines traditionnelles. Ces dernières sont d’ordinaire traitées avec des filtrations mécaniques du type filtre à cartouche, à diatomées ou à sable, couplées à l’ajout de produits chimiques tels que le chlore ou le brome. Avec notre solution, nous les transformons donc en piscines naturelles procurant une expérience de baignade proche de celle que l’on peut vivre dans les rivières de montages ou dans des lacs propres et ne nécessitant aucun ajout de produit chimique. Pour cela, nous utilisons le principe de la phytoremédiation, soit de la dépollution par les plantes : l’eau de la piscine est pompée pour être administrée dans un premier bac supérieur de la serre, puis par gravité, elle va suivre un chemin pour connaître différentes étapes de filtration avant d’arriver dans une lampe à UV en sortie de serre associée à une pompe qui la redistribuera directement dans la piscine.



D’où est venue cette idée ?
L’idée est l’aboutissement de deux projets distincts. De son côté, Baptiste travaillait dans une entreprise d’agriculture urbaine et cherchait à développer un projet de péniche filtrante pour dépolluer la Seine. Au final, de ce projet-là, seule l’idée d’utiliser les plantes en vue de dépolluer l’eau est restée. Du côté de Tristan, Jean-Rémi et moi, en tant que responsables de l’association Bio’Campus de Sup’Biotech, nous travaillions sur ces concepts de phytoremédiation et avions établi un partenariat avec un incubateur de start-ups développant des technologies vertes, Gaïa Entrepreneurs. Le responsable de l’incubateur nous a mis en relation avec Baptiste et c’est comme cela qu’est née l’équipe de Clean Leaf avec ce concept de serre filtrante.

Votre start-up était présente lors de l’International CleanTech Week et y a remporté le concours de pitch. Qu’est-ce que cela va vous apporter ?
Lorsque nous avons eu écho de ce salon, nous n’avons pas hésité à y prendre un stand pour faire connaître notre solution. Le dernier jour a eu lieu ce fameux concours réunissant l’ensemble des quelques 70 start-ups présentes. L’avoir remporté nous permet d’être invités pour la prochaine édition du salon en 2019, mais aussi de bénéficier d’un accompagnement stratégique proposé par le cabinet OpenMind et de retombées médiatiques grâce aux articles parus dans la presse locale et régionale. Surtout, notre participation au salon nous a permis de nous confronter au marché : l’International CleanTech Week étant ouvert au public, nous avons pu tester notre approche BtoC et comprendre les besoins de nos clients pour, par la suite, adapter encore mieux notre produit et le personnaliser au maximum selon leurs attentes.

Envie d’en savoir plus sur le service proposé par Clean Leaf ? Rendez-vous sur son site Internet !


Utiliser les satellites pour lutter contre la malaria

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Grand hackathon d’innovation autour de l’espace organisé par le CNES, l’ESA et l’ESA BIC Sud France, le concours bisannuel ActInSpace a livré le verdict de son édition 2018 les 27 et 28 juin à Toulouse. Vainqueur de l’étape parisienne, le projet Dragonfl’AI mené par Maxime Lenormand (IPSA promo 2019) s’est vu ainsi attribué la deuxième place ainsi que le Prix du Public lors de la finale française de l’événement. L’occasion d’en savoir plus sur ce projet aérospatial ayant pour objectif de contrer une maladie terrible : la malaria.



Comment t’es-tu retrouvé à participer à ActInSpace ?
Maxime Lenormand : J’y ai déjà participé il y a deux ans avec d’autres IPSAliens, mais à l’époque, comme tout s’était un peu décidé au dernier moment, notre projet n’avait pas pu être réellement abouti. Cela m’avait par contre donné envie de revenir ! Contrairement à ma première participation, j’ai cette fois monté une équipe avec des personnes ne venant pas de l’IPSA : je voulais m’entourer d’étudiants et de professionnels d’autres horizons pour découvrir des approches différentes. Une équipe 100 % IPSA a des atouts certes, mais elle a aussi les défauts de ses qualités en regroupant des profils plutôt similaires, avec des futurs ingénieurs possédant une vision assez proche de ce que peuvent être l’aérospatial et la gestion de projet.

Qui retrouve-t-on alors dans l’équipe Dragonfl’AI ?
J’ai d’abord proposé à deux amis, Paul Wohrer et Guillaume Duchesne, également basés à Paris et passionnés d’aérospatial de participer à mes côtés cette année. Ensuite, avant le début du hackathon parisien, lors d’un événement permettant aux participants de se rencontrer afin de constituer les équipes, deux autres personnes nous ont rejoint, Adrien Sicart et Amiel Sitruk. Enfin, après le hackathon, une autre personne a également rallié notre team, Emma Hollen. Pour le moment, nous sommes donc six membres au sein de Dragonfl’AI : Guillaume, Adrien, Amiel, Emma, Paul et moi.


L’équipe de Dragonfl’AI au complet
De gauche à droite : Adrien Sicart, Amiel Sitruk, un responsable du concours, Maxime Lenormand, Paul Wohrer, Guillaume Duchesne et Emma Hollen


Revenons-en au hackathon. Comment s’est-il passé pour vous ?
Ce fut intense ! En effet, le hackathon d’ActInSpace demande aux équipes de développer un projet en 24 h : il ne s’agit pas seulement de trouver une idée, mais de pouvoir présenter un business model, des clients potentiels, etc. Les équipes doivent aussi choisir quel challenge relever parmi ceux proposés par les organisateurs et partenaires. De notre côté, nous avions choisi de nous attaquer à un sujet assez vaste via le challenge « Let’s use Artificial Intelligence to develop new applications from Earth Observation data » soumis par Airbus. Cela a d’abord donné lieu à une grande phase de réflexion car nous avons passé près de 8 h à trouver notre idée ! Durant ce laps de temps, au fur et à mesure que nous rejetions les propositions des uns et des autres, nous commencions à désespérer et voir les autres équipes autour de nous avancer sur leur projet n’arrangeait pas non plus les choses… 8 h sur 24 h à chercher une idée lors d’un hackathon, c’est énorme ! Finalement, tout s’est décanté quand l’un de nous a eu l’idée de se renseigner sur les premières causes de mortalité dans le monde. C’est comme cela que l’idée de réaliser un projet pour endiguer la malaria et lutter contre la prolifération des moustiques est venue.

Comment Dragonfl’AI souhaite s’y prendre pour lutter contre la malaria ?
Avec Dragonfl’AI, nous voulons utiliser de l’imagerie satellite pour non pas détecter des moustiques depuis l’espace – ce n’est pas faisable aujourd’hui –, mais détecter des zones d’eau stagnante selon différents critères (taux d’humidité, température grâce aux images infrarouges, topologie grâce aux images radar…) et coupler ces informations aux connaissances du terrain et aux conditions météorologiques. Le but, c’est de pouvoir obtenir un modèle prédictif des zones de développement des moustiques à proximité des habitations dans des territoires où l’on sait que la malaria peut se propager. En effet, la malaria ne se transmet pas d’homme à homme : ce sont uniquement les moustiques qui sont vecteurs de sa transmission. Pour agir contre elle, il faut savoir où se trouvent les moustiques à l’état larvaire – moment où ils sont le plus vulnérables – et transmettre ces informations aux autorités. Aujourd’hui, ces dernières font de l’épandage massif d’insecticide. Avec notre solution, elles pourraient plutôt mener des actions très localisées, quasiment chirurgicales, pour éviter l’éclosion des moustiques et donc leur propagation. On peut également imaginer donner ces informations aux populations afin que celles-ci puissent s’organiser en fonction – un peu comme ce qui se fait à la Réunion avec la dengue – et éviter les zones à risques. Au fond, il s’agit de passer d’un modèle préventif assez grossier à un modèle d’intervention très ciblé.



En plus de son impact sanitaire, cette solution aurait aussi un impact financier…
C’est vrai. Chaque année, on estime à 2,7 milliards de dollars le budget alloué à la lutte contre la malaria et un manque à gagner de l’ordre de 20 milliards lié à la maladie. La maladie provoque chaque année près de 850 000 décès. Ce sont des chiffres colossaux. Si le principal objectif de Dragonfl’AI est de baisser drastiquement le nombre de morts, nous espérons aussi changer les choses avec notre modèle économiquement viable et réalisable d’ici quelques mois : en agissant plus localement, les dépenses et les conséquences écologiques seraient drastiquement réduites !

Dragonfl’AI a remporté l’édition parisienne d’ActInSpace et terminé à la deuxième place de la finale française. Vous attendiez-vous à un tel engouement ?
Non. Avec le recul, on se dit surtout qu’avoir passé autant d’heures à éplucher les idées possibles a finalement été bénéfique pour le projet. Ce temps nous a permis d’aller à l’essentiel, dans le concret et de trouver une belle cause à défendre : on ne voulait pas proposer quelque chose de bancal. C’est peut-être pour cela que Dragonfl’AI a été apprécié. Je pense aussi que la complémentarité de l’équipe a joué un rôle déterminant. Au final, je suis le seul étudiant et le plus jeune des membres : Adrien a déjà plusieurs expériences dans l’entrepreneuriat, Amiel travaille dans le domaine du Machine Learning dans une start-up, Paul travaille dans tout ce qui est « politique du spatial », Guillaume est ingénieur mécanique en ergonomie et Emma est une spécialiste en matière de communication et de recherche de partenaires – ce qui est très important car nous allons devoir travailler étroitement avec des gouvernements et des ONG.

Justement, quelle est la suite du projet ?
ActInSpace nous a permis de gagner énormément en visibilité et en crédibilité. Avoir terminé deuxièmes va nous permettre d’aller plus facilement vers de potentiels investisseurs. Surtout, lors du Toulouse Space Show qui a suivi la finale française et internationale, plusieurs personnes – dont des représentants d’incubateurs – sont déjà entrées en contact avec nous pour savoir ce que nous comptions faire maintenant. Nous avons tous envie d’aller plus loin et de monter maintenant notre start-up, c’est une certitude.

Suivez l’évolution de Dragonfl’AI sur Twitter




IONISNEXT : les Anciens ont rendez-vous avec le futur

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Dans un monde qui vit des transformations radicales, l’enseignement supérieur ne peut se limiter à la transmission de connaissances sur une période prédéfinie. Voilà pourquoi, après la mise en œuvre de formations continues (SecureSphere by EPITA, de nombreux Executive MBA…) et de la plateforme IONISx dédiée aux MiMos, le Groupe IONIS vient de lancer IONISNEXT, une initiative destinée à tous ses diplômés afin de leur permettre de se retrouver, de partager, de dialoguer et, pourquoi pas, d’envisager des projets novateurs.



After thématiques, Grandes Conférences, « ID Trends » et petits-déjeuners prospective :
quatre rendez-vous au cœur du changement

En souscrivant gratuitement à IONISNEXT, les Anciens des écoles du Groupe IONIS auront accès à quatre catégories de rendez-vous réguliers organisés sur le Campus Numérique et Créatif IONIS Paris Centre (situé au 95 avenue Parmentier, dans le 11e arrondissement de la capitale) et tournés vers l’avenir, l’innovation et les futurs bouleversements amenés à modifier la société.



Les After thématiques : s’offrir une autre grille de lecture

Les participants auront l’occasion de dialoguer librement avec un auteur autour de son dernier ouvrage.

Premier After thématique le jeudi 20 septembre de 18 h 30 à 20 h 30 en compagnie de Gaspard Gantzer, ancien conseiller de François Hollande de 2014 à 2017 et auteur de « La politique est un sport de combat » (Fayard).

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Les Grandes Conférences : vivre une rencontre inoubliable

Une personnalité reconnue du monde de l’économie, de la culture, des médias et des technologies viendra répondre aux questions du journaliste Mathieu Alterman. Les Grandes Conférences de IONISNEXT débuteront avec deux événements majeurs :



« ID Trends » : se (re)plonger dans un temps fort

En partenariat avec Petit Web (voir encadré), une personnalité partagera son expérience et sa vision d’un rendez-vous international annuel.

Premier « ID Trends » le mardi 11 septembre de 18 h 30 à 20 h avec un invité qui, en compagnie Geneviève Petit, fondatrice du Petit Web, débriefera la dernière édition des Lions Cannes, rendez-vous incontournable du monde de la communication !

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Les petits-déjeuners prospective : anticiper et comprendre les (r)évolutions

Se confronter aux nouvelles solutions, perspectives et problématiques numériques, sociologiques ou économiques des entreprises en compagnie d’un dirigeant expérimenté.

Premier petit-déjeuner prospective le mardi 2 octobre de 8 h 30 à 10 h avec Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde.

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Alors, si vous êtes un Ancien de l’IPSA ou d’une autre école du Groupe IONIS, n’hésitez pas à vous inscrire sur la page dédiée et ne rien manquer des prochains événements de IONISNEXT !

Suivez également l’actualité de IONISNEXT sur son site Internet, Facebook et LinkedIn



À propos du Petit Web :

Chaque lundi, La Lettre de Petit Web, adressée à 42 000 décideurs du numérique, fait le tri dans l’actualité de l’innovation numérique, en donnant la parole à ceux et celles qui la font vraiment au sein des grands groupes, start-up, agences et médias. Mais Petit Web, c’est aussi le Petit Club, des rencontres mensuelles pour les cadres du marketing, ID Trends, des cahiers de tendance saisonniers et sectoriels, ainsi que le Grand Prix de l’Innovation Digitale, qui récompense l’innovation dans tous les domaines du numérique.

www.petitweb.fr

 


Soutenez le projet innovant de l’équipe iGEM Pasteur !

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Réunis au sein de l’équipe iGEM Pasteur, Manon Madelenat, Jonathan Naccache, Eléa Paillares et Gabriela Sachet (Sup’Biotech promo 2019) travaillent actuellement à la réalisation de NeuronArch, un projet destiné à révolutionner les prothèses. Pensé pour permettre de lutter contre l’arrivée d’espèces pathogènes lors de la pose et de faciliter la connexion nerveuse afin d’augmenter la durée de vie de l’implant en préservant la santé du patient, NeuronArch fait actuellement l’objet d’une campagne de crowdfunding sur la plateforme Thellie pour atteindre ses objectifs.



En participant à cette campagne de financement participatif, vous pourrez non seulement contribuer à fournir à l’iGEM Pasteur le budget nécessaire pour poursuivre ses recherches (biologie moléculaire, culture cellulaire, design…), mais aussi aider l’équipe à défendre son projet lors de la grande finale de l’International Genetically Engineered Machine competition (iGEM), soit la plus grande compétition étudiante au monde dédiée à la biologie de synthèse, qui se déroulera en octobre 2018 à Boston !

Pour soutenir NeuronArch, rendez-vous dès à présent sur la page dédiée.

Envie d’en savoir plus sur le projet ? Découvrez l’interview de Manon Madelenat, visitez la page iGEM de NeuronArch et suivez l’actualité de l’équipe iGEM Pasteur sur Facebook et Twitter !


De gauche à droite : Manon, Gabriela, Eléa et Jonathan

Succès historique pour Girls Can Code! 2018

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Organisé chaque été depuis 2014 à Paris et depuis 2017 dans d’autres régions de France, le stage Girls Can Code! de l’association Prologin de l’EPITA en partenariat avec Google a pour vocation de faire découvrir gratuitement la programmation aux collégiennes et lycéennes via des ateliers ludiques. Pour son édition 2018 orchestrée à Nantes du 2 au 6 juillet ainsi qu’à Lyon et Paris du 27 août au 1er septembre, GCC pour les intimes a battu son record du nombre de participantes et a également pu compter sur un soutien de poids en la personne du secrétaire d’État chargé du Numérique auprès du premier ministre, Mounir Mahjoubi.



23 participantes à Paris, 26 à Lyon et 22 à Nantes : à l’heure de faire le bilan de cette édition 2018 de GCC, Paul Guénézan (EPITA promo 2021), étudiant en 2e année et président de l’association Prologin, avait forcément le sourire. « C’est une édition record, que ce soit pour le nombre de participantes sur l’édition parisienne ainsi que sur le total des régions, se réjouit-il. Et à Paris, l’âge des participantes allait de 11 à 18 ans, soit de l’entrée en sixième à l’entrée en prépa ! »

Pour lui comme pour les autres membres de l’association, le succès sans cesse grandissant de ce stage dédié à l’informatique au féminin est d’abord lié au bouche-à-oreille nourri par celles qui osent franchir le pas et à une formule équilibrée, entre acquisition de connaissances et moments de détente. « Notre chance, c’est la grande motivation des filles qui viennent faire le stage. Cela commence dès les inscriptions et se confirme durant la semaine : chaque jour, elles débordent d’envie de découvrir de nouvelles choses, de travailler sur de nouveaux sujets, d’apprendre et de progresser. Et en prenant part à GCC, elles se rendent également compte que c’est évidemment un moment partage. En effet, nous mettons un point d’honneur à ce que l’ambiance soit très détendue et conviviale ! C’est pour cela que nous proposons chaque jour des d’activités – pique-nique, jeux de rôle, parties de laser game, etc. – en plus de celles liées à l’informatique. Nous essayons vraiment de créer une cohésion de groupe. »




Cette année, les participantes de l’édition parisienne ont également eu une surprise de taille : le mardi 28 août, elles quittaient le campus EPITA du Kremlin-Bicêtre et leurs écrans d’ordinateur pour se rendre au siège du secrétariat d’État en charge du Numérique. Une journée forcément à part qui a permis à ces codeuses en herbe de rencontrer Mounir Mahjoubi, Maëlle Charreau, sa cheffe de cabinet chargée de la communication et du Parlement ainsi que Dipty Chander, présidente de l’association E-mma et Premier Service Solutions Specialist chez Microsoft. L’occasion pour les participantes de poser de nombreuses questions, tant sur le fonctionnement du ministère que sur le parcours scolaire du secrétaire d’Etat ou bien sur le sujet de la mixité dans le numérique en France. Un échange informel qui a particulièrement été apprécié par les collégiennes et lycéennes ainsi que par Mounir Mahjoubi ! « C’est un bilan très positif, juge Paul Guénézan. Cette rencontre s’est très bien passée et la majorité des filles était très contente de pouvoir poser un tas de questions ! De notre côté, cela nous a permis de parler encore un peu plus de cette initiative qui nous tient à cœur, mais aussi du Concours national d’informatique que nous organisons chaque année depuis plus de 25 ans ! »




Joël Courtois, directeur général de l’EPITA, en compagnie de Maëlle Charreau et Dipty Chander


Après cette visite, les « recrues » de l’édition parisienne ont pu retourner aux activités préparées avec soin par Prologin, l’association mettant un point d’honneur à imaginer des ateliers aussi pratiques que pertinents. « GCC existant depuis quatre ans, nous commençons maintenant à avoir une belle base de TP ludiques pour nos participantes, explique Paul. Chaque année, nous les améliorons et en créons de nouveaux – chaque TP étant imaginé par un membre de Prologin sur un sujet qu’il maîtrise. Par exemple, pour cette semaine à Paris, nous avons commencé avec des TP très simples portant sur le langage Python et les bases de l’algorithmique avant d’aller sur des sujets plus pointus. Grâce à nos sponsors et partenaires (Google, l’EPITA, l’ENS de Lyon et le Labex Milyon), nous avons également pu utiliser des micro:bits, de petits contrôleurs permettant de faire plein d’applications interactives. Nous avons aussi pu utiliser des Lego Mindstorms, prêtés par l’association Synergie de l’EPITA pour des applications de robotique. Enfin, et c’est une tradition maintenant à GCC, nous avons terminé cette semaine avec trois jours consacrés à la réalisation d’un jeu vidéo que les participantes pourront poursuivre chez elles si elles le souhaitent ! Pas de thème ici : les filles choisissent le type de jeu qu’elles veulent créer ! »

Si vous avez envie d’en savoir plus sur Girls Can Code!, rendez-vous sur son site Internet ou suivez son actualité via sa page Facebook !

Retrouvez Prologin sur son site Internet, Facebook et Twitter

Consultez également l’article d’ADN Ouest consacré à l’édition nantaise de GCC 2018 !




Epitech partenaire d’EmTech Europe 2018

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EmTech, ce grand moment organisé par le MIT Technology Review, le célèbre magazine issu du non moins fameux Massachusetts Institute of Technology (MIT) change cette année de braquet et passe à la vitesse européenne : EmTech France devient EmTech Europe. Toulouse reste le lieu de ce rendez-vous international, « the place to be » pour comprendre quelles sont les tendances technologiques à venir (« Emergent Technologies »), leurs impacts sur les écosystèmes sociaux, économiques, industriels. Les étudiants d’Epitech, évidemment, en seront.

Epitech, partenaire de l’événement
Epitech Toulouse est partenaire de l’événement depuis sa première édition, en 2016. Sa direction a ainsi la possibilité de récompenser ses étudiants méritants en les invitant à assister à ces conférences de haut niveau qui ne pourront que leur ouvrir les perspectives. Par ailleurs, Philippe Coste directeur du développement de l’école et directeur délégué de la French Tech Toulouse y pitchera.


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La société du futur
Cette quatrième édition d’EmTech, les 2 & 3 octobre prochains au Quai des Savoirs, essaiera justement de répondre à cette question : « comment les technologies émergentes façonnent la société du futur ». Cette société du futur sera l’objet de toutes les discussions portées par des dizaines d’experts venus du monde entier.

Paroles d’experts
Pour en citer seulement quelques-uns, soulignons les interventions de :

  • Antoinette Matthews, Directrice Exécutive du MIT Enterprise Forum,
  • Maneesh Juneja, Digital Health Futurist & CEO chez MJ Analytics,
  • Irene Gonzalvez, Technical Product Manager chez Spotify,
  • Renato de Castro, Expert Smart City,
  • Steven Van Belleghem, Auteur, Speaker, Entrepreneur,
  • Dominik Schiener, Co- Fondateur d’IOTA,
  • Lynette Kucsma, Co-Fondatrice & CMO de Natural Machines,
  • Volker Hirsch, Technology Entrepreneur et Investisseur,
  • Ayesha Khanna, Co-Fondateur et CEO d’ADDO Al,
  • David Fernández Rivas, Professeur Assistant (Université de Twente) – Research Affiliate (MIT) à l’Université de Twente,
  • Pedro Moneo, MIT Technology Review International Partner et CEO & Fondateur d’Opinno.


Les thématiques
Pour cette 4ème édition d’EmTech à Toulouse, les thématiques sont les suivantes :

  • L’Intelligence : la data au service du quotidien,
  • L’Expérience : interagir avec des interfaces évolutives,
  • Le Réseau : devenir une société connectée,
  • Le Superhumains : tranfirmer notre humanité,
  • Les Catalyseurs : améliorer la société.


Start&Meet-UP
À côté des conférences, EmTech Europe donne l’opportunité aux porteurs de projets et créateurs de start-up de pitcher leurs produits ou services devant un parterre de choix, formé de ces experts venant du monde entier ainsi que des investisseurs. Ce « forum » a pour nom Start&Meet-UP. A l’issue de ces pitchs, un projet vainqueur sera désigné et recevra le prix Best Tech Startup de l’Année. Est-il besoin de préciser que ce prix garantit une accélération certaine de la jeune pousse…

Olympiades Internationales d’Informatique 2018

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Organisées du 1er au 8 septembre 2018 au Japon, les 30es Olympiades Internationales d’Informatique (IOI) voyaient l’équipe de France de Victor Deng, Arthur Léonard, Étienne Rossignol et Théophane Vallaeys affronter les meilleurs jeunes passionnés d’algorithmique âgés de moins de 19 ans venus des quatre coins du monde. Accompagnés, entraînés et sélectionnés par l’association France-ioi dont l’EPITA est partenaire depuis de nombreuses années, les quatre membres de la sélection tricolore ont réalisé la meilleure performance de son histoire en ramenant deux médailles d’argent (Théophane et Etienne) et deux médailles de bronze (Victor et Arthur) de la ville de Tsukuba ! Une prestation tout sauf anodine sur laquelle revient Mathias Hiron, président de France-ioi et membre du comité international des IOI.


Au premier rang, l’équipe de France composée d’Etienne Rossignol, Théophane Vallaeys, Arthur Léonard et Victor Deng.
Derrière, les membres de France-ioi : Mathias Hiron, Simon Mauras et Louis Jachiet.


Vous attendiez-vous à une moisson de médailles aussi bonne cette année ?
Mathias Hiron :  Pour être honnête, oui. Nous savions que l’équipe était particulièrement forte, avec trois de ses membres – à savoir Étienne, Arthur et Théophane – ayant fait le voyage à Téhéran l’an dernier pour l’édition 2017 des IOI et remporté autant de médailles. Quant au quatrième membre, Victor, il avait déjà prouvé son potentiel par le passé, notamment en gagnant le concours de programmation Algoréa 2016. En résumé, nous ne pouvons donc pas parler de surprise même si nous sommes très contents de ces résultats !

Comment s’est préparée l’équipe de France pour ces IOI 2018 ?
Il faut savoir que la plupart de ses membres s’entraînent maintenant à un rythme régulier depuis 4-5 ans, principalement grâce au site de France-ioi sur lequel ils ont pu résoudre plus d’un millier d’exercices ou en participant à des concours organisés par nos soins ou par d’autres organismes. En plus de cela, nous organisons chaque année pendant l’été un stage de préparation spécifique pour l’équipe. Celui-ci se déroule à Paris, sur le campus de l’EPITA, partenaire historique de notre association, et permet aux membres de se préparer de manière intensive aux futures Olympiades.



Chaque année, les IOI emmènent leurs participants dans un pays différent. Aller au Japon a-t-il était dépaysant pour l’équipe ?
Ce qui est dépaysant, c’est surtout le fait de pouvoir côtoyer près de 80 nationalités différentes sur place. En ce qui concerne les quelques phases de découverte du pays hôte en dehors de la compétition, le comité IOI organise l’événement pour que chaque sélection soit accompagnée d’un ou deux guides locaux lors des ballades. Cela permet de mieux s’imprégner de la culture. Par contre, cette année, ce qui a pu « dépayser » les concurrents, ce sont les événements atypiques auxquels ils ont pu être confrontés… En effet, lors de notre présence au Japon, la nuit précédant la deuxième journée des épreuves, nous avons été réveillés par un tremblement de terre ! Heureusement, sa magnitude n’était pas très importante. Cela dit, un second d’une plus grande ampleur touchera le nord du pays quelques jours plus tard, faisant de nombreuses victimes. Nous avons aussi échappé de peu à un typhon au départ sensé se produire à proximité de la région d’Ibaraki où se déroulait les IOI. Ces conditions naturelles ont également rendu cette édition à part !



Cette année, alors que l’équipe débutait la compétition, elle a pu compter sur le soutien manifeste du gouvernement français via Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État chargé du Numérique. C’est important ce genre de soutien ?
Bien sûr car cela permet de faire connaître davantage la discipline auprès du grand public et ainsi espérer pouvoir susciter une vocation chez de futurs participants et participantes. C’est aussi un bon moyen de souligner tout le travail accompli par les membres de l’équipe de France depuis de nombreuses années. Cela nous fait très plaisir et nous ne pouvons que remercier Mounir Mahjoubi pour son soutien !

La performance de cette année est historique car, avant cette édition, les meilleurs résultats obtenus par l’équipe de France consistaient en une médaille d’argent et trois de bronze en 2016. D’ailleurs, il s’agit de la 3e fois seulement que l’équipe ramène quatre médailles après 2016 justement et 2009. Que peut-on espérer de plus maintenant ?
Nous pouvons toujours espérer progresser et faire encore mieux d’un point de vue collectif. D’ailleurs, les résultats de cette année sont encore meilleurs quand on s’y attarde de plus près : Théophane a obtenu la première médaille de la catégorie argent et, avec seulement deux points de plus, aurait pu obtenir une médaille d’or. Les autres membres sont également dans le haut du classement de leur catégorie respective. Le potentiel est donc là, c’est indéniable. Après, les médailles ne sont pas l’objectif premier de France-ioi : nous souhaitons avant tout permettre au maximum de jeunes d’apprendre et de progresser. Participer aux IOI, c’est avant tout une récompense et une source de motivation supplémentaire.



Enfin, ce n’est pas la seule sélection tricolore à avoir brillé cet été, puisque l’équipe de France des Olympiades Junior Européennes d’Informatique (eJOI) a également ramené deux médailles d’argent et deux autres de bronze. La relève est déjà là ?
Tout à fait ! Les eJOI sont un bon moyen d’impliquer encore plus les plus jeunes à se lancer dans la programmation et l’algorithmique, ces derniers pouvant parfois avoir l’impression que les places dans l’équipe de France IOI sont surtout accessibles pour les plus âgés qu’eux. Cela leur donne une bonne première expérience en matière de compétition internationale et ne peut que contribuer à améliorer le niveau global des sélections !

Retrouvez l’actualité de France-ioi et de l’équipe de France sur le site Internet france-ioi.org



L’équipe de France des eJOI 2018 (de gauche à droite : Grégoire Le Corre, Rémy Kimbrough, Sven Meyer et Justin Cahuzac) et leurs encadrants.

Lancement des conférences IONISNEXT

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Le Campus Numérique & Créatif Paris Centre a accueilli les deux premiers rendez-vous organisés par IONISNEXT, l’initiative du Groupe IONIS au service de tous ses Anciens et diplômés. La première conférence « ID Trends » s’est déroulée le 11 septembre, devant une cinquantaine de participants. Geneviève Petit, fondatrice du Petit Web, partenaire de IONISNEXT, a dressé le bilan de la dernière édition des Cannes Lions, l’une des plus prestigieuses compétitions internationales de la communication et la publicité.

Geneviève Petit, fondatrice du Petit Web

Le 20 septembre, Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande est venu présenter son livre La politique est un sport de combat (Fayard) à plus d’une centaine d’invités. Un ouvrage qu’il a écrit car il avait « le sentiment que les médias n’avaient pas dit tout ce qui s’était vraiment passé » lorsqu’il était à l’Élysée. « On adore se passionner pour la politique en France, pour de nouvelles figures, puis on se lasse très vite et on les déteste. » Pourtant, il « aime ce pays qui pense que la politique peut changer les choses ». Pendant plus de deux heures, il a échangé de façon informelle sur son parcours, son métier et ses ambitions politiques parisiennes. Il est revenu sur l’utilisation des réseaux sociaux qu’en font les personnalités publiques : « On y perd de la spontanéité ; chacun fait beaucoup plus attention à son image. Tout le monde fait des erreurs et c’est très bien de les reconnaître. » Il est essentiel « d’être dans le dialogue, de faire vivre le débat et de pouvoir changer d’avis. Aucun homme politique en France ne les utilise de la sorte. C’est dommage. » Quant au système éducatif français, trop normé selon lui, forme des élites capables de « refaire très bien les mêmes recettes » mais ne sachant pas « faire face à des situations inédites ». Son conseil aux jeunes diplômés : « Suivez votre instinct, prenez des risques, sortez des sentiers battus et de votre zone de confort ! »


Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande et probable futur candidat à la Mairie de Paris

 

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